Minutes d’amour avec Marie

– Courrier spirituel –

L’enfant, un lien

Nous ne vous dirons jamais assez merci pour les volumes de «Vie d’Amour». L’an passé, à pareille date à peu près, je vous avais écrit, étant désespérée. J’attendais mon quatrième enfant et mon mari voulait me quitter. Vous m’avez encouragée dans une lettre, réponse à la mienne, et surtout vous m’avez conseillé de continuer d’aimer mon mari qui, lui aussi, souffrait, et d’aimer l’enfant que j’attendais.

Aujourd’hui, je puis vous dire MERCI, car maintenant tout est replacé dans la bonne voie. Nous avons une petite fille qui est notre rayon de soleil, elle a cinq mois et son père en est fou. Chaque jour, on remercie le ciel d’avoir ce trésor que toute la famille chérit tendrement. Merci pour vos paroles d’encouragement lorsque j’étais dans l’épreuve. Je prie aussi Marie de me garder fidèle dans mes engagements.

Je vous envoie les honoraires d’une messe pour vous exprimer ma reconnaissance.

Une maman heureuse

Vous chantez votre bonheur et vous désirez le partager, après nous avoir fait part de votre douleur. Avec vous, nous rendons grâce à Dieu pour un tel changement dans votre vie. Les bénédictions ont accompagné la venue de votre quatrième enfant. Quand les larmes sont versées par amour, elles deviennent des bénédictions. Comment ne pas aimer un enfant, un enfant dont les yeux sont inondés par la grâce baptismale?

Si l’homme et la femme, à deux, pouvaient se pencher sur les berceaux et s’arrêter pour en contempler le mystère d’amour, en découvrir les résonances d’amour, les familles deviendraient vraiment des sanctuaires de vie calme et heureuse, car aux parents a été confié par Dieu un véritable «ministère» qui, par la grâce, donne la force et le courage d’accepter un devoir parfois exigeant, mais combien exaltant, si tout baigne dans l’amour vrai, l’amour-don.

Des nuages peuvent survenir, des situations incontrôlables peuvent éprouver la patience et la valeur des sentiments, c’est le moment de se dépasser, à deux, pour en sortir plus forts et mieux armés, grâce à l’expérience vécue. C’est là surtout que l’homme et la femme, à deux, s’ils ont élevé leurs sentiments au-dessus des sens, pourront se regarder avec toute la force de leur amour vécu sans égoïsme et sans désordre dans leurs affections.

Le Christ a élevé le mariage à la dignité de sacrement. Quelle faveur! Quelle faveur pour ceux qui savent encore en découvrir la grandeur! Animés par un dynamisme intérieur qui les entraîne à grandir sans cesse dans leur amour, à travers la fidélité quotidienne à la promesse du don mutuel fait au cours de la cérémonie religieuse, ils renouvellent chaque jour, au gré des événements, ce pacte d’amour conjugal, ce contrat spirituel, devenu sacrement, sanctionné par Dieu par l’intermédiaire de ses ministres.

Oui, remerciez Dieu, vous qui avez été épargnée des douleurs plus cruelles encore de la séparation et qui, par le fait même, avez protégé vos enfants d’une vie affective mutilée avec tout ce que cela comporte d’angoisses, d’insécurité, de détresses de toutes sortes, à moins que, par la force de circonstances incontrôlables, l’un des deux époux soit obligé d’assumer le double devoir parental, vécu dans la solitude causée par l’abandon d’un conjoint. Mais ne nous attardons pas sur tant de tristesse et réjouissons-nous du bonheur qui est le vôtre, parce que vous avez eu la grâce de triompher d’une phase difficile à traverser.

Dans le mariage, comme en d’autres vocations, les nuages peuvent parfois assombrir notre pensée et alourdir nos élans. Le bonheur que l’on veut conserver nécessite toutefois une ambiance de calme et de fidélité, maintenue en dépit des impressions et des épreuves, une confiance dépassant par volonté le chaos des impulsions, en sachant bien que Dieu donne toujours la grâce pour le moment qui passe. Dieu nous aime, Il est l’Amour et notre confiance doit reposer en Lui.

Celui qui croit en Dieu, qui espère en Lui et qui aime pour Lui et avec Lui, est sur un roc solide et quoi qu’il arrive, sa confiance en la Providence ne fait jamais défaut.

Puissiez-vous toujours conserver ce bonheur et le goûter chaque jour davantage, à deux, pour la plus grande joie de vos chers enfants.

C’est le Pape Jean-Paul II qui disait en France:

«L’amour, c’est l’essence du christianisme. L’amour de Dieu nous donne la liberté, la confiance et l’audace de ceux qui se savent chez eux dans ce monde créé parce qu’ils sont et se savent enfants de Dieu.»

Vive gratitude pour les honoraires d’une messe à laquelle nous ajouterons vos intentions.

Marie-Paule

(Journal «Le Royaume», numéro 50)