Minutes d’amour avec Marie
– Courrier spirituel –
Inquiétude parentale
Je suis une grand-maman âgée de 71 ans. J’ai élevé chrétiennement quatre enfants, dont trois filles et un garçon. Le bébé qu’on chérissait était «l’espoir de nos vieux jours», comme on le dit parfois.
Dix-neuf ans ont passé! Il s’est marié avec une demoiselle dont la réputation laissait beaucoup à désirer. Ayant seulement une belle-fille, je l’aidais autant que possible, car les petits arrivaient tous les ans. Mais rien ne l’intéressait, excepté de s’enivrer en passant ses nuits à l’extérieur. Les enfants ont grandi dans une maison si malpropre qu’il est impossible de le décrire.
Depuis trois ans, notre garçon a commencé à s’enivrer avec elle. Il ne nous adresse plus la parole, ni à son père de 81 ans, ni à moi. Ma belle-fille n’a jamais été à la messe. Mon garçon et ses enfants ont abandonné la religion.
J’ai besoin d’encouragement. Priez pour moi et pour eux.
Maman affligée
Nombreux sont les parents qui voient aujourd’hui leurs enfants devenir des victimes d’une société bouleversée. Quand ces enfants (espérance et consolation entrevues) deviennent à leur tour des parents qui augmentent la souffrance et l’inquiétude des grands-parents, cela devient un cruel tourment.
L’aberration passagère, espérons-le, prouve une fois encore que ce n’est pas dans l’indifférence religieuse ni dans l’ivresse que l’on trouve la solution à tous nos maux. Elles ne font qu’aggraver des situations intenables pour tous et laissent entrevoir des lendemains vraiment pénibles.
Je comprends votre désarroi, votre douleur. Vous avez tenté de circonscrire le mal en intervenant. Maintenant, il vous faut souffrir en silence. D’ailleurs, la volonté de votre fils se manifeste clairement par son éloignement volontaire. Croyez-moi, ces personnes souffrent plus qu’on ne saurait le croire.
L’espérance peut naître lorsque s’opère chez elles le réveil de la conscience qui les fait accepter leur triste condition de malades pour enfin démarrer dans une voie qui les relève lentement. Une influence étrangère est souvent préférable à l’intervention paternelle ou maternelle.
Vous savez que la meilleure solution pour soutenir votre courage et votre espérance est le recours à Marie, dispensatrice de toutes grâces.
Ayez confiance et soyez accueillante toujours malgré les erreurs qui sont faites, car Dieu tire le bien du mal.
L’épreuve que vous subissez, ce glaive qui blesse votre coeur maternel, contribue à votre sanctification. Rien n’est perdu des mérites qui s’accumulent et qui seront peut-être déversés un jour sur ceux qui vous sont chers. Confiance.
Marie-Paule
(Revue L’Armée de Marie, volume IV, numéro 8)