Minutes d’amour avec Marie
– Courrier spirituel –
Difficultés familiales -2
Je vous reviens pour vous remercier, encore une fois. Votre réponse est tellement touchante que j’en pleure de joie. Toutes ces paroles, ces vérités m’émeuvent beaucoup. Comme c’est vrai… avec la souffrance du calvaire, on peut se rapprocher de Dieu et Lui dire: «Que votre Volonté soit faite», car Sa Volonté est la meilleure. Quand on est rendu là, le bon Dieu se sert de nous. Nous sommes des êtres humains, mais tellement spiritualisés. C’est là que nos peines se changent en joies car notre volonté est dans celle du Seigneur qui veut que nous fassions le bien dans la charité et l’amour.
Le courrier spirituel est une lumière. On y sent le Christ et Sa Mère. Cette compréhension, ces paroles inspirées sont tellement réconfortantes. Tout nous apporte du bonheur, de la joie; tout ravive notre foi. Quel bien vous avez fait à mon mari!
Toute ma vie a été vouée à Marie; que de fois je Lui ai offert mon mari qui porte Son prénom: Jean-Marie. J’étais sûre qu’un jour il reviendrait dans le droit chemin. (…)
Une pauvre maman
Pour le bénéfice du lecteur, je dirai, ici, qu’il s’agit de cette maman dont la lettre figurait le courrier spirituel intitulé «Difficultés familiales 1».
«Nos peines se changent en joies», dites-vous. Comme vous avez raison! «Celui qui sème dans les larmes moissonne en chantant.» Votre vie a été rude, il est vrai, et elle présente, encore, certains aspects méritoires. De tout cela, que reste-t-il, si ce n’est cette paix intérieure qui vous rive à Dieu et vous entraîne toujours plus, dans le don total, pour Sa plus grande Gloire.
Notre christianisme est si riche de beautés, de valeurs, de possibilités! Consentir à porter la croix présentée, c’est ouvrir la voie aux montées rapides, pour en arriver aux sommets du pur amour, dans une libération totale du «moi», si bien que l’âme, toute conquise à Dieu, consent à toutes les immolations pour Lui donner le plus d’âmes possible.
Cette âme apaisée, dépouillée de tout, enrichie par cet acquiescement, connaît la joie comblante et, comme vous le dites si bien: «ce sont des larmes de joie qui tombent», et cela, j’en suis sûre, dans une douceur poignante, car vous avez imprégné votre vie du Message de la Croix qui transparaît en maintes pages de l’Évangile, dans une union merveilleuse avec Marie, puisant dans Son Coeur Immaculé ce courage nécessaire, les élans d’amour, les implorations confiantes afin de ne pas compromettre votre idéal entrevu.
La route n’est pas terminée, vous le savez bien; vous connaîtrez encore de grandes joies et Dieu seul saura certaines souffrances secrètes. Mais votre sérénité n’en sera pas altérée.
Notre christianisme nous offre des richesses qui permettent à l’âme de se dépasser, d’être heureuse alors qu’elle perçoit l’efficacité du service, la réalité du rayonnement, la valeur rédemptrice. Comme c’est grand! L’oblation est allégée par l’espérance et illuminée par une heureuse fécondité spirituelle!
La souffrance bien acceptée n’est jamais stérile. Tôt ou tard, le Seigneur la fait fleurir. Demeurez confiante.
Marie-Paule
(Revue de l’Armée de Marie, volume I, numéro 7)