Minutes d’amour avec Marie
– Courrier spirituel –
Angoisse des parents
Les mots sont impuissants à exprimer la détresse des parents qui voudraient conduire leurs enfants dans le droit chemin de la vie, mais la voie est devenue si difficile et remplie d’obstacles que la majorité des parents a cessé de lutter. Tout au plus, quelques rares exceptions, disséminées ici et là, oeuvrent encore, mais leurs voix se perdent dans le chaos actuel.
L’enseignement de la catéchèse, tel que préconisé dans certains manuels, est non conforme à la saine doctrine et aux aspirations des parents vraiment soucieux du bien de leurs enfants. Laisserons-nous nos jeunes assister à ces cours et risquer de perdre la foi?
Nous avons parcouru les pages de ces manuels de catéchèse. Quelle pitié! «Un sens au voyage», «Réflexions sur l’existence corporelle, sur l’activité humaine, sur la rupture», «La force des rencontres», etc., sont des livres qui contredisent sur plusieurs points, de façon catégorique, la parole de Dieu et qui laissent en plan les vérités essentielles, par exemple: l’amour, la liberté, l’amitié, la transparence, les relations avec Dieu, la sexualité et combien d’autres.
Pourquoi la faucille et le marteau?
On va jusqu’à parler des signes du «Royaume» en utilisant le sigle communiste de la faucille et du marteau, et cela, de la première à la dernière page du livre La force des rencontres. Quelle désinvolture satanique.
Et maintenant, on veut nous présenter quelque chose de nouveau, de neuf…: des diapositives sur la sexualité. Nous avons pris connaissance de ce diaporama intitulé «Judith et Pierre». Nous avons vu, revu et écouté avec le plus d’objectivité possible. Nous en avons étudié le guide d’utilisation. Nous avons entendu les réflexions spontanées d’étudiants qui l’ont visionné attentivement et qui ont critiqué très sévèrement son caractère.
Le texte fait dire au jeune étudiant Pierre: «Moi, j’ai le goût de faire l’amour avec Judith; si elle ne prend pas la pilule, il faudra que je songe à un autre moyen, etc.» C’est inconcevable!
Des jeunes et des adultes jugent le montage «Judith et Pierre»: provocation, incitation à l’amour libre, inacceptable par une école catholique.
Il est clair que ce film, avec son guide d’utilisation, mine et détruit habilement les principes fondamentaux de la morale catholique.
Ce n’est pas ce genre de programme qui forme physiquement et moralement la jeunesse, ou qui lui assure le vrai bonheur.
On s’étonne et on s’inquiète de la dépravation des moeurs; malheureusement, il faut se rendre à l’évidence que l’enseignement provient de nos écoles dites catholiques.
Sommes-nous rendus à ce point que l’on devrait retirer nos enfants de ces cours? C’est la pensée de nombreux parents alertés non seulement par les cours que l’on préconise, mais aussi parce que bon nombre des enseignants n’ont pas reçu la formation doctrinale pour offrir des garanties morales indispensables.
Nous voulons porter à votre attention le texte suivant: copie d’une résolution de l’Association des Parents catholiques de Lac-Etchemin, Dorchester, incluant les paroisses de Saint-Odilon, Sainte-Germaine et Sainte-Rose.
Un comité de parents inquiets
RÉSOLUTION:
CONSIDÉRANT QUE:
Le ministère de l’éducation prépare actuellement un programme d’éducation sexuelle à l’école.
Le Comité catholique du Conseil supérieur de l’éducation vient d’approuver, dans les écoles secondaires du Québec, la diffusion de sept montages audio-visuels destinés au programme d’éducation sexuelle chez les adolescents.
La sexualité n’est pas une matière d’enseignement comme les autres. Il importe souverainement de comprendre que l’éducation sexuelle, devant être proportionnée à l’évolution de chaque enfant, ne peut se faire d’une façon collective. Elle ne peut donc pas se faire à l’école. L’information sexuelle collective est une aberration, parce qu’elle est privée des conditions indispensables pour qu’elle soit une véritable éducation. À ce titre, elle constitue une très sérieuse atteinte au droit naturel des parents comme à celui des enfants.
La meilleure éducation sexuelle est celle donnée par des parents aimants à des enfants confiants.
La connaissance de tout ce qui concerne la sexualité n’est pas l’éducation sexuelle; mais la maîtrise parfaite du corps par l’esprit, voilà l’élément essentiel de la véritable éducation sexuelle.
De nombreux psychologues, psychiatres et pédiatres (et parmi les plus grands) s’opposent à l’enseignement sexuel à l’école. La fille de FREUD, le docteur Anna Freud, se range parmi eux.
Le Collège Royal des obstétriciens et gynécologues de Grande-Bretagne a proclamé l’échec complet des cours d’instruction sexuelle en ce qui concerne la prévention des relations prénuptiales et des naissances illégitimes.
En Suède, le programme d’éducation sexuelle paraissait moralement acceptable. Voici ce qu’il en est résulté: augmentation du taux des maladies vénériennes surtout chez les adolescents, augmentation du taux et du nombre des grossesses illégitimes, diminution de la moyenne d’âge pour le premier coït, augmentation de 200 pour cent des mariages chez les adolescents. Le mariage et la famille y sont en péril. Après dix ans d’enseignement méthodique de la sexualité, 140 médecins suédois ont supplié leur parlement de faire cesser cette abomination au nom de l’humanité. Car les résultats, disent-ils, ont été épouvantables.
Aux États-Unis, où l’on constate les méfaits de l’éducation sexuelle à l’école, des associations médicales et autres ont clairement enregistré leur opposition. Qu’il suffise de mentionner: Le Conseil d’Information et d’Éducation scientifique des médecins des États-Unis (Scientific Information and Educational Counsel of Physicians) qui lutte partout contre l’introduction de cours d’instruction sexuelle à l’école, la solennelle résolution de l’Association des médecins américains (Association of American Physicians) en 1969, résolution renouvelée chaque année depuis; le Groupe pour l’avancement de la psychiatrie; l’Association américaine de psychanalystes de l’enfance, etc.
Quant aux prétendues autorités scientifiques qui préconisent l’éducation sexuelle à l’école, elles sont en grande majorité des personnes et des groupements engagés dans la lutte pour l’avortement et qui considèrent l’éducation sexuelle comme un moyen de faire accepter l’avortement sur demande par la population.
Un examen sérieux des résultats obtenus par l’enseignement sexuel dans les écoles démontre qu’il en est résulté un désastre au point de vue moral, social et surtout religieux, dans tous les cas, dans tous les pays où il a été instauré.
L’Église réprouve tout ce qui tend à faire de la sexualité une valeur de prime importance dans le complexe humain et dans l’existence humaine.
L’Église considère les parents comme les agents naturels et exclusifs de l’éducation sexuelle de leurs enfants, hors les cas d’exception. Ce droit des parents, personne ne peut leur arracher sans injustice, pas même les pouvoirs publics.
Dans les déclarations des droits de l’homme, l’O.N.U. reconnaît aux parents le droit de choisir le genre d’enseignement à donner à leurs enfants. La loi naturelle fait à tout homme une obligation certaine à la chasteté tant qu’il ne s’engage pas dans l’état du mariage. Toute prétendue éducation sexuelle qui entrerait en contradiction avec cet ordre établi par Dieu, est absolument condamnable.
Dans nos écoles catholiques nous ne pouvons tolérer une information sexuelle qui serait une initiation à commettre des actes que la morale naturelle et la morale catholique réprouvent.
Dans ce domaine, la majorité des sexologues et enseignants n’ont pas reçu la formation doctrinale suffisante pour nous offrir des garanties morales indispensables.
Nous, parents, faisons en toute conscience et responsabilité les recommandations suivantes:
Nous nous opposons à ce que la sexualité devienne une matière régulière du programme d’étude au plan du primaire, du secondaire et du collégial.
Si le sujet est occasionnellement abordé, comme il se doit, dans une autre matière, nous exigeons que l’objectif, le contenu et l’aspect pédagogique soient en tout point conformes à l’enseignement de l’Église catholique.
Nous nous opposons également à ce que le ministère de l’éducation et le Comité catholique du Conseil supérieur de l’Éducation autorisent la présentation, aux écoliers, de documents audiovisuels d’initiation à la sexualité.
En conséquence nous lutterons jusqu’à gain de cause, ou nous retirerons nos enfants de ces cours, si un programme de sexualité était instauré.
Copie de cette résolution est envoyée à M. Raymond Garneau, ministre de l’Éducation, à M. l’abbé Paul Tremblay, président du Comité catholique au Conseil supérieur de l’éducation, à Son Éminence le Cardinal Maurice Roy et Mme Adéline Mathieu, présidente de l’A.P.C.Q.
Copie de cette même résolution est également envoyée aux directeurs généraux des commissions scolaires de notre territoire.
Adopté à l’unanimité.
Laval Labrie, prés.
Mme B. Dionne, sec.
La détresse de nombreux parents résonne douloureusement au coeur de tous ceux qui n’ont qu’un seul souci: celui du bien des âmes pour la gloire de Dieu et de l’Église fondée par le Christ au prix du Sang qu’Il a versé pour tous les membres du Corps mystique.Depuis quelques années, c’est le même cri d’alarme. Religieux sincères et parents honnêtes sont bouleversés, avec raison, de l’idéologie tendancieuse qui s’est infiltrée partout, spécialement dans le domaine de l’éducation religieuse qui atteint la tige la plus délicate, la plus sensible de la promesse, de l’avenir de l’Église que sont nos enfants qui, dès leur jeunesse, sont empoisonnés par une éducation sexuelle qui fausse les vraies valeurs.
Des écoles neutres
Retournons aux jours où, sous le fallacieux prétexte de liberté favorable à ceux qui ne partageaient pas nos croyances religieuses, on permettait les écoles neutres en éliminant les cours de religion.
Cette décision atteignait les catholiques au moment même où l’attaque devenait plus violente et plus virulente contre l’Église; au moment où nombreux étaient les professeurs qualifiés pour former dans l’équilibre une jeunesse en fleurs.
Devant le danger qui nous guettait, il eut fallu alors redoubler d’ardeur pour maintenir nos droits et nos principes afin de conserver cet héritage divin qui fait le bonheur des peuples et la paix des nations.
Étions-nous justifiés de sacrifier l’Enseignement religieux, base nécessaire qui assure le maintien et la vitalité de la vie spirituelle parce que des étudiants d’une autre croyance n’y pouvaient assister? Non, pas plus d’ailleurs qu’une maman serait justifiée de ne pas préparer les repas de sa famille parce que l’un d’eux ne peut s’alimenter.
Nourriture malsaine
Après avoir supprimé les cours de religion, on s’est empressé de présenter une nouvelle catéchèse centrée sur le culte de la personnalité, de la recherche de soi, dans «un corps qui bouillonne parce qu’un tas de saloperies passent par la tête» (La force des rencontres, p. 22).
Bien sûr, la force des tentations habite l’homme, mais cet homme est un être composé d’un corps et d’une âme.
Or, la catéchèse est surtout centrée sur l’humain, sans référence adéquate à la vie de l’âme qui, avec une nourriture spirituelle appropriée, devient de plus en plus forte pour combattre les puissances contraires qui se déchaînent et qui rendent l’homme semblable à la bête. Tandis que la vie de l’âme, bien comprise et bien vécue, divinise, ennoblit et pacifie.
Cet enseignement distille le poison de l’équivoque et se limite trop souvent à la dimension humaine tout en s’inspirant des paroles mêmes de la Bible qui doivent être étudiées, expliquées et comprises dans la beauté du sens spirituel, c’est-à-dire des relations de l’âme, qui est esprit et Vie avec Dieu, et non pas de l’expression du corps qui n’est que la vie humaine, végétative et sensitive.
Bien sûr, l’épanouissement humain, résultant de l’amour partagé sans souci des lois de Dieu, peut paraître alléchant pour un moment, mais il devient vite source de complications en enchaînant la victime dans les passions de toutes sortes qui détruisent sa liberté, sa force, sa sérénité et sa paix. Tandis que celui qui sait refuser les plaisirs éphémères non permis, forge sa volonté, devient de plus en plus libre, dégagé, serein et pacifique; il contrôle ses instincts et il écarte par la force de son âme, reliée à Dieu, tous les dangers qui pourraient contribuer à ravir son vrai bonheur.
La preuve évidente que ces cours sont sournoisement dangereux, c’est la perte de la foi chez nos jeunes et la dépravation des moeurs. Ils absorbent inconsciemment le venin subtil et leur âme devient affaiblie, malade, et trop souvent meurt à la vraie Vie.
Que dirait-on de la maman qui présente des plats culinaires savoureux en y camouflant un détergent qui donnerait la nausée à ses enfants au point d’altérer leur santé et même de donner la mort? Elle serait vite appelée à rendre compte de ses actes répréhensibles.
L’oeuvre d’éducation
Or, l’oeuvre d’éducation a un but plus haut, une envergure plus vaste que la seule perspective terrestre: elle se répercute sur l’avenir spirituel, sur la destinée éternelle de l’enfant.
Aussi, la responsabilité éducative des parents, en apparaissant selon sa vraie mesure, plonge dans l’angoisse ceux et celles qui veulent collaborer au PLAN de Dieu, selon ses Lois, selon ses projets d’amour envers chacun de nous.
Mais les projets d’Amour divin ne reposent pas sur des données de pur humanisme; leur portée et leur dimension invitent justement au dépassement, à l’oubli de soi, à l’amour de Dieu d’abord qui nous situe au-dessus de tout égoïsme et de toute rivalité.
«La vraie force des rencontres»
Toute âme qui progresse ainsi vers Lui, connaît un amour si profond qu’elle souhaite que le Seigneur soit aimé par tous les autres. Plus nous L’aimons, plus nous nous réjouissons avec ceux qui L’aiment.
Cet amour si comblant devient une source de bienfaits et de fécondité, car la noblesse humaine éveille une sollicitude très grande et très pure envers les autres. Et c’est ainsi que surgit la véritable «Force des rencontres», car les réactions de ceux qui nous entourent, les événements qui surgissent nous apparaissent dans une perspective d’amour spirituel.
Qui dira jamais assez la beauté de ces rencontres où les âmes sont tellement liées, qu’elles ont l’impression de goûter du ciel sur la terre? Plus elles avancent dans l’amour du Christ, plus leur apparaît précieux et privilégié le don de la foi catholique.
Oh! qu’il est triste de voir notre jeunesse accablée avant d’avoir pu saisir la vérité comblante. Comment notre coeur chrétien peut-il demeurer insensible à une telle détresse?
L’origine?…
On dit qu’une image vaut mille mots. Est-il nécessaire de discourir longuement sur l’origine de l’idéologie qui prévaut dans l’enseignement de la catéchèse actuelle quand le symbole communiste, LA FAUCILLE ET LE MARTEAU, se retrouve dans toutes les illustrations? Coïncidence???…
Félicitations
Félicitations à vous, parents chrétiens, qui avez le courage, malgré le fort courant de désacralisation qui détruit tout en ce moment, de vous tenir DEBOUT et de revendiquer vos droits les plus chers.
Au nom de cette même LIBERTÉ qui prévalait en faveur des étudiants d’une autre croyance, vous avez le droit de soustraire À UNE INFLUENCE INDUE vos enfants pour les protéger et les diriger vers un idéal plus élevé.
Marie-Paule
(Journal «Marie», volume 1, numéro 1)