
«Reste avec nous, Seigneur!»
«Reste avec moi, Seigneur, car il est nécessaire de t’avoir présent pour ne pas t’oublier. Tu sais avec quelle facilité je t’abandonne.
Reste avec moi, Seigneur, parce que je suis faible et j’ai besoin de ta force pour ne pas tomber si souvent.
Reste avec moi, Seigneur, parce que Tu es ma lumière, et, sans toi, je suis dans les ténèbres.
Reste avec moi, Seigneur, pour me montrer ta volonté.
Reste avec moi, Seigneur, pour que j’entende ta voix et que je te suive.
Reste avec moi, Seigneur, parce que je désire t’aimer beaucoup et être toujours en ta compagnie.
Reste avec moi, Seigneur, si Tu veux que je te sois fidèle.
Reste avec moi, Seigneur, parce que, si pauvre que soit mon âme, elle désire être pour toi un lieu de consolation, un nid d’amour.
Reste avec moi, Jésus, parce qu’il se fait tard et que le jour décline…, c’est-à-dire que la vie passe, la mort, le jugement, l’éternité approchent et il est nécessaire de refaire mes forces pour ne pas m’arrêter en chemin, et, pour cela, j’ai besoin de toi.
Il se fait tard et la mort approche. Je crains les ténèbres, les tentations, les sécheresses, les croix, les peines, et combien j’ai besoin de toi, mon Jésus, dans cette nuit de l’exil.
Reste avec moi, Seigneur, parce qu’à l’heure de la mort je veux rester uni à toi, sinon par la communion, du moins par la grâce et l’amour.
Reste avec moi, Jésus, je ne te demande pas les consolations divines, parce que je ne les mérite pas, mais, le don de ta présence, oh! oui, je te le demande.
Reste avec moi, Seigneur, c’est toi seul que je cherche, ton amour, ta grâce, ta volonté, ton Coeur, ton Esprit, parce que je t’aime et je ne demande pas d’autre récompense que de t’aimer davantage. D’un amour ferme, pratique, t’aimer de tout mon coeur sur la terre, pour continuer à t’aimer parfaitement pendant toute l’éternité.»
(Saint Padre Pio)
Je Vous adore profondément, ô mon Jésus, au Saint Sacrement de l’autel; je Vous reconnais pour vrai Dieu et vrai homme, et, par cet acte d’adoration, je me propose de suppléer à la froideur d’un si grand nombre de chrétiens qui ne daignent pas Vous saluer même en passant devant le saint tabernacle, où Vous avez la bonté de rester constamment dans une amoureuse impatience de Vous communiquer à vos fidèles.
Par leur indifférence, ils se montrent comme les Juifs du désert, pleins de lassitude pour cette manne céleste. En amende honorable d’une telle tiédeur, je Vous offre le Sang très précieux que Vous avez versé de vos Plaies et spécialement de celle de votre Côté et, caché en esprit dans cette Plaie sacrée, je Vous dis avec amour : «Loué et remercié soit à chaque instant le très saint et divin Sacrement!»
Je Vous adore profondément, ô mon Jésus, je Vous reconnais présent dans le Très Saint Sacrement de l’autel, et, par cet acte d’adoration, je me propose de suppléer à l’ingratitude de tant de chrétiens qui, Vous voyant sous les apparences du pain pour être leur soutien dans le grand voyage de l’éternité, Vous laissent sans compagnie et daignent à peine Vous honorer d’un acte extérieur d’adoration.
En amende honorable de tant de froideur, je Vous offre le Sang très précieux que Vous avez versé de vos Plaies, et spécialement de celle de votre Côté, et, caché en esprit dans cette Plaie sacrée, je répète avec ferveur : «Loué et remercié soit à chaque instant le très saint et divin Sacrement!»
Je Vous adore profondément, ô mon Jésus, vrai pain de l’éternelle vie, et, par cet acte d’adoration, je me propose de Vous dédommager de tant de blessures que cause chaque jour à votre Coeur la profanation de l’Eucharistie où Vous daignez demeurer pour être adoré et aimé de vos fidèles.
En amende honorable de tant d’irrévérences, je Vous offre le Sang très précieux que Vous avez versé de vos Plaies, et spécialement de celle de votre Côté, et, caché en esprit dans cette Plaie sacrée, je répète avec amour : «Loué et remercié soit à chaque instant le très saint et divin Sacrement!»
Ô Jésus, je voudrais être un séraphin pour Vous offrir un coeur brûlant. Je voudrais être un martyr pour Vous donner toute ma vie. Je voudrais être un ciel sans nuage pour Vous recevoir. Je voudrais avoir la blancheur des anges pour Vous accueillir. Je voudrais avoir la pureté de Marie et les sentiments de son Coeur Immaculé. Je voudrais avoir la tendresse de toutes les mères de la terre pour Vous caresser. Je voudrais être une croix vivante pour que Vous veniez Vous clouer sur moi et y reposer.
Mais que puis-je offrir d’autre que ma pauvreté, ma grossièreté, ma noirceur, ma froideur et le flot de misère que je suis? Ô Jésus, Soleil de mon existence, Bien de ma vie, mon Unique et mon Tout, que Vous dire et que Vous donner? Je ne puis murmurer qu’une seule parole: «Loué et remercié soit à chaque instant le très saint et divin Sacrement!»
Je Vous adore profondément, ô mon Jésus, Pain vivant descendu du ciel, et, par cet acte d’adoration, je me propose de suppléer à tant et tant d’irrévérences que commettent tous les jours vos fidèles en assistant à la messe dans laquelle, par un excès d’amour, Vous renouvelez d’une manière non sanglante le même Sacrifice que Vous avez offert autrefois pour notre salut sur le Calvaire.
En réparation de tant d’ingratitudes, je Vous offre le Sang très précieux que Vous avez versé de vos Plaies, et spécialement de celle de votre Côté, dans laquelle je me tiens caché en esprit, et, unissant ma voix à celle des anges qui forment autour de Vous une pieuse couronne, je dis avec eux : «Loué et remercié soit à chaque instant le très saint et divin Sacrement!»
Adoration avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus
Au soir d’Amour, parlant sans parabole, Jésus disait : «Si quelqu’un veut m’aimer toute sa vie, qu’il garde ma Parole, mon Père et moi viendrons le visiter. Et, de son coeur faisant notre demeure, venant à Lui, nous l’aimerons toujours.
»
Vivre d’Amour, c’est te garder Toi-même, Verbe incarné, Parole de mon Dieu. Ah! Tu le sais, divin Jésus, je t’aime. L’Esprit d’Amour m’embrase de son feu. C’est en t’aimant que j’attire le Père. Mon faible coeur le garde sans retour. Ô Trinité! Vous êtes Prisonnière de mon Amour!
Vivre d’Amour, c’est vivre de ta vie, Roi glorieux, délices des élus. Tu vis pour moi, caché dans une hostie. Je veux pour toi me cacher, ô Jésus! À des amants, il faut la solitude, un coeur à coeur qui dure nuit et jour. Ton seul regard fait ma béatitude. Je vis d’Amour!
Vivre d’Amour, ce n’est pas sur la terre fixer sa tente au sommet du Thabor. Avec Jésus, c’est gravir le Calvaire, c’est regarder la Croix comme un trésor! Vivre d’amour, c’est donner sans mesure, sans réclamer de salaire ici-bas. Ah! Sans compter je donne, étant bien sûre que, lorsqu’on aime, on ne calcule pas. Au coeur Divin, débordant de tendresse, j’ai tout donné.
Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte, tout souvenir des fautes du passé. De mes péchés, je ne vois nulle empreinte, en un instant l’Amour a tout brûlé… Flamme divine, ô très douce Fournaise, en ton foyer, je fixe mon séjour, c’est en tes feux que je chante à mon aise, car je vis d’Amour.
Vivre d’Amour, c’est naviguer sans cesse, semant la paix, la joie dans tous les coeurs. Ô mon Jésus, la Charité me presse, car je te vois dans les âmes de mes soeurs. Voilà ma seule étoile! À sa clarté je vogue sans détour, j’ai ma devise écrite sur ma voile : «Vivre d’Amour».
Vivre d’Amour, lorsque Jésus sommeille, c’est le repos sur les flots orageux. Oh! Ne crains pas, Seigneur que je t’éveille. J’attends en paix le rivage des cieux… La Foi bientôt déchirera son voile. Mon espérance est de te voir un jour. La Charité enfle et pousse ma voile : Je vis d’Amour!
Vivre d’Amour, c’est, ô mon Divin Maître, te supplier de répandre tes feux en l’âme sainte et sacrée de ton Prêtre. Qu’il soit plus pur qu’un Séraphin des cieux! Ah! Glorifie ton Église immortelle; à mes soupirs, Jésus, ne sois pas sourd. Moi, son enfant, je m’immole pour elle : Je vis d’Amour.
Vivre d’Amour, c’est essuyer ta Face. C’est obtenir des pécheurs le pardon. Ô Dieu d’Amour, qu’ils rentrent dans ta grâce et qu’à jamais ils bénissent ton nom… Jusqu’à mon coeur retentit le blasphème. Pour l’effacer, je veux chanter toujours : «Ton Nom Sacré, je l’adore et je l’aime : Je vis d’Amour!»
Vivre d’Amour, c’est imiter Marie-Madeleine baignant de pleurs, de parfums précieux, tes pieds divins qu’elle baise ravie, les essuyant avec ses longs cheveux… Puis, se levant, elle brise le vase et ton doux visage elle embaume à son tour. Moi, le parfum dont j’embaume ta Face, c’est mon Amour!
Vivre d’Amour, quelle étrange folie, me dit le monde : «Ah! Cessez de chanter, ne perdez pas vos parfums, votre vie; utilement, sachez les employer!» T’aimer, Jésus, quelle perte féconde! Tous mes parfums sont à Toi sans retour. Je veux chanter en sortant de ce monde : «Je meurs d’Amour!»
Mourir d’Amour, c’est un bien doux martyre et c’est celui que je voudrais souffrir. Ô Chérubins, accordez votre lyre, car je le sens, mon exil va finir! Flamme d’Amour, consume-moi sans trêve. Vie d’un instant, ton fardeau m’est bien lourd! Divin Jésus, réalise mon rêve : «Mourir d’Amour.»
Mourir d’Amour, voilà mon espérance! Quand je verrai se briser mes liens, mon Dieu sera ma Grande Récompense. Je ne veux point posséder d’autres biens. De son Amour je veux être embrasée. Je veux Le voir, m’unir à Lui toujours. Voilà mon Ciel, voilà ma destinée : «Vivre d’Amour!»
Seigneur Jésus, Vous avez dit : «Demandez et vous recevrez, frappez et l’on vous ouvrira
», avec la ferme confiance d’être exaucés, nous Vous demandons surtout la grâce d’une sainte mort. À l’exemple de Marie, dans un élan d’amour et de désir d’union à votre éternelle félicité, faites que nous nous envolions vers Vous pour Vous adorer et Vous remercier éternellement.
Qu’au sortir de cette vie, nous puissions aller Vous contempler dans le Ciel, Vous glorifier et Vous aimer avec les Anges, nos saints patrons et tous les Saints du Paradis! Amen.