Mystère de la Sagesse divine

«Admirons Jésus tout au long de sa Passion. Il demeure partout tranquille et plein de douceur. Du baiser de Judas à l’agonie sur la Croix, Il s’est trouvé dans toutes les circonstances où il est le plus difficile de se taire.

On lui fait des injustices si visibles; on dresse contre lui toutes sortes de fausses accusations; on lui fait endurer des souffrances si brutales et inhumaines.

On s’étonne qu’Il puisse souffrir tout cela sans dire un mot. La violence et la douleur auraient dû lui arracher quelques paroles. Mais Il demeure sans réplique.

Des témoins s’élèvent, on l’accuse sans preuve, sans raison, sans apparence même de raison. Mais Jésus se tait.

Il avait les plus beaux prétextes du monde : la gloire de son Père à procurer, sa doctrine à soutenir, le scandale à éviter, Il va perdre tout le fruit de ses activités.

Les prêtres lui commandent, Pilate le presse, Hérode l’interroge. Mais Jésus se tait. Il n’aurait pas péché, Il aurait fait des réponses fort édifiantes, mais celui qui est la Parole du Père a choisi de se taire.

Comment trouverons-nous désormais prétexte à murmurer ou à nous plaindre?

Le silence de Jésus donne son prix à toutes nos croix secrètes.

Seigneur, nous te prions pour tous ceux qui ne peuvent pas se défendre; pour les persécutés à cause de la vérité du Christ; pour tous ceux dont le silence est prière; pour ceux qui n’ont pas droit à la parole. Pour que la Parole de Dieu unisse tous les peuples sous une même Vérité et pour que l’esprit de communion nous garde de toute parole qui divise, Seigneur, apprends-nous à dire du fond du coeur :

Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour; pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal. Amen»

(Par saint Claude de La Colombière, s.j.)

Seigneur Jésus, nous venons frapper à la porte de votre tabernacle, car nous désirons Vous parler, loin de la foule. Nous voulons Vous faire nos confidences, causer avec Vous dans un coeur à coeur, comme l’Apôtre Jean ou encore comme Lazare, Marthe et Marie.

Ouvrez, Jésus, ouvrez toutes grandes les portes de votre Coeur car c’est la soif de Vous aimer et de Vous faire aimer qui nous pousse vers Vous, avec une douce et sainte violence. Nous ne venons pas Vous demander de Vous montrer à nous dans la splendeur du Thabor, qui éblouit les yeux des trois Apôtres privilégiés…

Mais, plus heureux même que ces trois amis intimes, nous venons réclamer de votre infinie miséricorde une autre révélation, la plus belle, la plus féconde, celle de votre Coeur miséricordieux dans le don de votre divine Eucharistie. C’est ici, dans votre Amour magnanime, que nous tenons à Vous connaître…

Ouvrez, ouvrez donc à vos amis cette blessure ineffable… C’est pendant l’Heure Sainte, prière inventée par Vous-même, ô Roi d’amour, que Vous voulez recevoir vos confidents, et leur faire, en retour, vos révélations amoureuses, prélude de l’éternelle intimité que Vous établirez un jour entre votre Coeur et les nôtres…

Que Marie Vous dise ce que nos lèvres ne sauraient que balbutier, ce que nos coeurs de mendiants ne sauraient exprimer… Notre impuissance Vous supplie, en tout confiance et en toute humilité, de parler Vous-même à nos âmes pendant cette Heure Sainte…

Ô Verbe de Dieu, venez encore une fois, venez en l’intime de nos coeurs, nous dire les paroles qui enivrent les bienheureux, ces mêmes paroles conservées dans le Coeur de votre Mère et dans l’âme des Apôtres pour le salut du monde… Dites-les-nous ces paroles de vérité suprême et de vie éternelle… Parlez, oh!, parlez, Jésus Amour, vos amis écoutent!

«Ô vous, qui désirez connaître les secrets de mon Coeur, efforcez-vous de mériter la Sagesse et vous posséderez tout, déjà sur terre, puisque vous posséderez Dieu, et Il parlera en vous, vous guidera, vous consolera, vous élèvera, fera de vous mes amis et les prophètes du Très-Haut. Vous comprendrez alors, vous parlerez, vous verrez, non avec vos capacités, mais avec la vue et l’esprit de Celui qui est en vous comme le Saint des Saints dans son tabernacle vivant.

Vous serez, ô mes chers frères et soeurs, comme ma Mère quand Elle me portait dans son sein et que Je lui communiquais mes élans d’amour. Marie, voile très précieux et chaste du Vivant, du Sage, du Saint, déjà Elle-même imprégnée de sagesse grâce à sa pureté super-angélique, ne fit qu’un avec la Sagesse quand l’Amour fit d’Elle la Mère de la Sagesse incarnée. Il en va de même pour vous lorsque, par l’Eucharistie, Je suis dans votre coeur, dans votre coeur qui veut vivre de Dieu, et que vous ne faites qu’un avec moi.

Soyez des «Marie». Portez le Christ en vous. Le monde a besoin d’avoir, au milieu de tant de science inutile, quelqu’un qui communique la vraie sagesse. Et celui qui me porte en lui ou, mieux encore, celui qui s’anéantit en moi, même sans rien dire, communique la sagesse par ses oeuvres, car ses oeuvres témoignent de Dieu.

Beaucoup demandent de s’asseoir à mes côtés dans le Royaume de gloire, et voudraient ici-bas un amour sensible, une piété commode, une vertu facile… Ils n’estiment pas un amour prêt à aller jusqu’à la Croix, jusqu’au Sacrifice! Je reçois des protestations qui souvent, hélas, ne sont que des élans d’un enthousiasme passager, des velléités d’un amour qui n’est pas ancré au profond de l’âme!

Quand Je me manifeste dans l’attitude de l’Homme des douleurs, comme me présenta Pilate, quand j’insinue à mes amis le désir de partager la gloire, de porter le manteau royal teint de la pourpre de mon sang, oh! alors, on s’écarte, et souvent Je reste seul avec ma Mère, Jean et Madeleine.

Ne désirez-vous pas vous joindre à cette petite famille courageuse? Allez-vous m’abandonner, vous aussi, quand Je vous demande de me suivre sur le Calvaire? Répondez-moi!»

(Les cahiers de Maria Valtorta)

Divin Sauveur de nos âmes, qui avez bien voulu nous laisser votre précieux Corps et votre précieux Sang dans le Très Saint Sacrement de l’autel, nous Vous y adorons avec un très profond respect et nous Vous remercions très humblement de toutes les grâces que Vous nous y accordez. Nous Vous demandons, avec un peu de crainte, de bien vouloir nous accorder aussi la Sagesse de la Croix.

Oui, Jésus, Maître crucifié, nous Vous adorons aussi dans votre chemin de croix. Pensant à nos soucis de famille, aux deuils déchirants, aux épreuves intérieures, aux maladies éprouvantes, nous Vous disons, le coeur rempli d’amour : «Nous voulons Vous aimer davantage!»

Ô très doux Jésus, qui êtes venu dans le monde pour donner à toutes les âmes la vie de la grâce, et qui, pour la conserver et la nourrir en elles, avez voulu être le remède et l’aliment quotidien, nous Vous supplions humblement, par votre Coeur embrasé d’amour pour nous, de répandre sur nos familles votre Esprit divin.

Que les âmes qui se sont éloignées de Dieu se convertissent et que celles qui vivent déjà de la vie divine s’approchent dévotement le plus souvent possible de la Sainte Eucharistie! Nous Vous demandons, par l’intercession de la Vierge Marie, la grâce de parvenir à la vie bienheureuse du Ciel où Vous vivez avec le Père et le Saint-Esprit. Amen

Nous voici en adoration devant Jésus-Eucharistie qui nous parle encore comme Dieu parla jadis à nos «pères» :

«Écoute, mon peuple, et je parlerai et je te rendrai témoignage. C’est Moi qui suis ton Dieu! Et je suis le Grand Roi, l’Unique! Depuis le lever du soleil jusqu’à son couchant, en tout lieu, on sacrifie et offre à mon Nom une Oblation pure, car mon Nom est grand parmi toutes les nations.»

Nous voici en adoration devant ce Roi qui disait jadis : «Les yeux du Seigneur sont sur ceux qui le cherchent; il est un protecteur puissant, un appui solide; il est un soutien qui prévient les chutes; il élève l’âme; il illumine les yeux; il donne santé, vie et bénédiction.»

Nous voici en adoration devant ce Dieu dont la Bible nous dit : «Celui qui adore le Seigneur dans la joie sera bien reçu, et sa prière montera jusqu’aux nuées : la prière de l’humble pénètre même les nuées, jusqu’à ce que le Très-Haut la regarde!»

Nous voici en adoration devant ce Dieu qui proclame: «Je suis le Premier et le Dernier, le Commencement et la Fin!»

Nous voici devant Dieu-Eucharistie qui nous dit : «Je suis la Lumière du monde : celui qui me suit ne marche point dans les ténèbres!»

«Je suis le Bon Pasteur : Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent!»

«Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne va au Père que par moi; tout ce que vous demanderez en mon Nom, je le ferai pour que le Père soit glorifié dans le Fils!»

«Je suis le Pain Vivant descendu du Ciel; celui qui mange de ce Pain vivra éternellement!»

«Je suis venu pour que tous aient la Vie et pour qu’ils l’aient en surabondance, car, sans moi, vous ne pouvez rien faire.»

«Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde! Et tout pouvoir m’a été donné au Ciel et sur la terre.»

«Je suis Roi!… C’est pourquoi je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité. Quiconque est de la Vérité écoute ma Voix!»

Nous voici en adoration devant le Fils de Dieu et, par lui, en présence de la Très Sainte Trinité. Dès lors, pourquoi ne pas faire nôtres ces paroles du prophète s’adressant à Dieu :

«Seigneur, prête l’oreille à mes paroles : sois attentif à mes appels, ô mon Roi et mon Dieu, car c’est à Toi que j’adresse ma prière!»

«Je veux te louer de tout mon coeur; je veux me prosterner en adoration dans ton saint temple et louer ton Nom, à cause de ta bonté et de ta fidélité!»

«Le jour où je t’ai invoqué, tu m’as exaucé; tu as rendu à mon âme la force et le courage!»

«Tous les grands de la terre te loueront, Seigneur, quand ils auront appris les paroles de ta bouche!»

«Ils célébreront les voies du Seigneur, car la gloire du Seigneur est grande.»

«Car le Seigneur est élevé, et pourtant il regarde les humbles, mais il connaît de loin les orgueilleux!»

«Seigneur, je t’invoque : prête l’oreille à ma voix! Que ma prière soit devant ta Face comme l’encens, et l’élévation de mes mains, comme l’offrande du soir!»

«Seigneur, nous voici devant Toi! Seigneur, nous voici en adoration!»

«Seigneur, nous voici devant ta Face! Seigneur, nous voici en adoration, en présence de ton Amour!»

Souvenez-vous, ô Notre-Dame du Coeur Eucharistique, du pouvoir infaillible que Jésus vous a donné sur son Coeur dans le Sacrement de son Amour. Souvenez-vous que vous possédez toutes ses richesses infinies et que votre divin Fils exauce toujours vos demandes et vos désirs.

Ô Vierge de l’Hostie, Vierge très pure, accueillez notre prière; toujours vous ne répondez que par des bienfaits. Daignez envahir nos âmes et les consumer des feux sacrés du Coeur Eucharistique. Faites-nous hosties comme vous, avec Jésus-Hostie. Découvrez-nous les flots de paix et de charité qui jaillissent du tabernacle.

Ô Notre-Dame du Coeur Eucharistique, exaucez nos prières et donnez-nous un ardent amour pour Jésus-Eucharistie en attendant de nous introduire près de vous à sa Cour éternelle. Amen.