Action de grâce

«Emmanuel, Tu es au milieu de nous. Tu es avec nous, descendant jusqu’aux conséquences extrêmes de l’alliance conclue depuis le commencement avec l’homme, bien qu’elle ait été tant de fois violée et rompue.

Tu es avec nous, Emmanuel, d’une manière qui dépasse tout ce que l’homme pouvait penser de toi. Tu es avec nous comme homme.

Tu es admirable, vraiment admirable, ô Dieu, Créateur et Seigneur du cosmos avec le Père tout-puissant, Logos, Fils unique.

Dieu puissant, Tu es avec nous comme homme, comme un nouveau-né de la race humaine, si faible, enveloppé de langes et couché dans une mangeoire «parce qu’il n’y avait plus de place» dans aucune hôtellerie.

N’est-ce pas justement parce que Tu t’es fait homme de cette façon, sans un toit, que Tu es devenu le plus proche de l’homme?

N’est-ce pas parce que toi, Jésus nouveau-né, Tu es sans toit, que Tu es le plus proche de nos frères et soeurs, de tous ceux qui, à cause des terribles tremblements de terre ou des guerres, ont perdu leurs maisons? Et ceux qui leur viennent vraiment en aide sont précisément ceux qui t’ont dans le coeur, toi qui es né à Bethléem, sans une maison.

N’est-ce pas parce que, dès les premiers jours de ta vie, Tu as été menacé de mort par la main d’Hérode que Tu es particulièrement proche de ceux qui sont menacés d’une manière ou d’une autre, de ceux qui meurent de la main d’assassins, de ceux à qui sont refusés les droits humains fondamentaux?

Et plus encore : n’es-Tu pas plus proche, pour cette raison même, de ceux dont la vie est menacée dès le sein de leur mère? Ô vraiment admirable : Dieu puissant dans la faiblesse d’un enfant!

De tous les endroits du monde, nous marchons vers toi. Ta naissance à Bethléem nous attire. Aurais-Tu été capable de faire quelque chose de plus que ce que Tu as fait pour être l’Emmanuel-Dieu-avec-nous?

Quelque chose de plus que ce que contemplent nos yeux étonnés : les yeux des hommes de toutes les parties du monde, des divers pays et continents, comme t’ont contemplé autrefois les yeux de Marie, de Joseph, puis ceux des pasteurs et des Mages de l’Orient?

Tu es le Prince de la Paix. Comme il est grand, pour l’homme, le bien de la paix, combien il est désiré dans notre monde contemporain, et comme il est en même temps menacé!

Tu es père à jamais. L’homme, qui croit à partir d’un passé complexe, est tourné vers l’avenir et il est en même temps préoccupé par son propre avenir, par l’avenir du monde.

Ô Christ, sois toi-même l’avenir de l’homme. Amen.»

(Jean-Paul II)

Prière au Christ Miséricordieux

«Je désire me transformer tout entier(ère) en ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur. Que le plus grand des attributs divins, ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon coeur sur le prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne et ne juge jamais d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et lui vienne en aide.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférent(e) à ses douleurs ni à ses plaintes.

Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun une parole de consolation et de pardon.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est dans le service rendu à mon prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon coeur soit miséricordieux, afin que je ressente moi-même les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon coeur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le Coeur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur. Amen.»

(Sainte Faustine)

«Béni sois-tu, ô Père, car, dans ton amour infini, Tu nous as donné ton Fils unique, qui s’est fait chair par l’Action du Saint-Esprit dans le sein très pur de la Vierge Marie, et qui est né à Bethléem. Il s’est fait notre compagnon de voyage, il a donné un sens nouveau à l’histoire, qui est un chemin parcouru ensemble dans la peine et la souffrance, dans la fidélité et dans l’amour, vers les cieux nouveaux et la terre nouvelle où Toi, la mort étant vaincue, Tu seras tout en tous.

Par ta grâce, ô Père, que cette année soit un temps de conversion profonde : qu’elle soit un temps de réconciliation entre les hommes et de concorde retrouvée entre les nations ; un temps où les lances se transforment en faucilles, où le fracas des armes fait place aux chants de paix.

Donne-nous, ô Père, de vivre cette année dans la docilité à la voix de l’Esprit, dans la fidélité à suivre le Christ, dans l’assiduité à l’écoute de la Parole et la fréquentation des sources de la grâce!

Soutiens, ô Père, par la force de l’Esprit, l’effort de l’église pour la nouvelle évangélisation et guide nos pas sur les chemins du monde, pour annoncer le Christ par notre vie, en orientant notre pèlerinage terrestre vers la Cité de la lumière! Que les disciples de Jésus brillent par leur amour envers les pauvres et les opprimés ; qu’ils soient solidaires de ceux qui sont dans le besoin et généreux dans les oeuvres de miséricorde ; qu’ils soient indulgents envers leurs frères pour obtenir eux-mêmes de Toi indulgence et pardon!

Accorde, Père, aux disciples de ton Fils d’être un, afin que le monde croie! Que s’élargisse le dialogue entre les membres des grandes religions, et que tous les hommes découvrent la joie d’être tes enfants!

À la voix suppliante de Marie, Mère des peuples, que s’unissent les voix priantes des apôtres et des martyrs chrétiens, des justes de tous les peuples et de tous les temps, afin que ce temps soit pour chacun et pour l’Église un motif d’espérance renouvelée et d’exultation dans l’Esprit!

À Toi, Père tout-puissant, origine du cosmos et de l’homme, par le Christ, le Vivant, Seigneur du temps et de l’histoire, dans l’Esprit qui sanctifie l’univers, louange, honneur et gloire aujourd’hui et pour les siècles sans fin! Amen.»

(Jean-Paul II)

Mon Dieu, je crois en Vous, mais fortifiez ma foi ; j’espère en Vous, mais assurez mon espérance ; je Vous aime, mais redoublez mon amour ; je me repens d’avoir péché, mais augmentez mon repentir.

Mon Dieu, je Vous adore comme mon premier principe ; je Vous désire comme ma dernière fin ; je Vous remercie comme mon bienfaiteur perpétuel ; je Vous invoque comme mon souverain défenseur.

Mon Dieu, daignez me diriger par votre sagesse, me soutenir par votre justice, me consoler par votre miséricorde et me protéger par votre puissance.

Je Vous consacre mes pensées, mes paroles, mes actions, mes souffrances, afin que, désormais, je ne pense qu’à Vous, je ne parle que de Vous, je n’agisse que selon Vous, je ne souffre que pour Vous.

Seigneur, je veux ce que Vous voulez, parce que Vous le voulez ; comme Vous le voulez ; autant que Vous le voulez.

Je Vous prie d’éclairer mon entendement, d’embraser ma volonté, de purifier mon coeur, de sanctifier mon âme.

Mon Dieu, aidez-moi à expier mes offenses passées, à surmonter mes tentations à l’avenir, à corriger les passions qui me dominent et à pratiquer les vertus de mon état.

Remplissez mon coeur de tendresse pour vos bontés, de zèle pour mon prochain, de mépris pour l’esprit mondain.

Venez à mon secours pour vaincre la volupté par la mortification, l’avarice par l’aumône, la colère par la douceur et la tiédeur par la dévotion.

Seigneur, faites que je me souvienne d’être soumis à mes supérieurs, charitable envers mes inférieurs, fidèle à mes amis et indulgent pour mes ennemis.

Mon Dieu, rendez-moi prudent dans mes entreprises, courageux dans les dangers, patient dans les difficultés, humble dans les succès.

Seigneur, inspirez-moi le soin d’avoir toujours une conscience droite, un extérieur modeste, une conversation édifiante et une conduite honnête. Que je m’applique sans cesse à dompter la nature, à seconder la grâce, à garder la loi et à mériter le salut.

Mon Dieu, découvrez-moi la petitesse de la terre, la grandeur du Ciel, la brièveté du temps et la longueur de l’éternité. Faites que je me prépare à la mort, que je craigne votre jugement, que j’évite l’enfer et que j’obtienne enfin le Paradis. Amen.